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Etude sur la santé CSS 2021

L’étude sur la santé CSS montre que la pandémie de coronavirus a laissé des traces dans l’état de santé de la population suisse. Il est frappant de constater que les jeunes femmes de moins de 30 ans sont particulière­ment concernées : elles sont très nombreuses à souffrir des consé­quences psychiques des 18 derniers mois. La pandémie a également accentué la crainte des jeunes adultes d’être stigmatisés à cause de troubles psychiques. Alors qu’une campagne de vaccination est en cours, il est étonnant que près de 60% des personnes interrogées affirment que la pandémie n’a pas influencé leur disposition générale à se faire vacciner.

L’étude sur la santé CSS a été menée par l’institut de recherche Sotomo. L’accent est mis sur la perception sociétale de la santé et de la maladie et sur les enseignements que tire la population de la pandémie de coronavirus. Pour la représentativité de l’étude, un panel en ligne de 2’274 personnes domiciliées en Suisse alémanique, romande et italienne a été interrogé. L’étude sur la santé CSS a été effectuée pour la première fois en 2020 et est réalisée chaque année.

Les jeunes adultes se sentent moins en forme

Selon l’enquête de juin 2021, la part des adultes qui s’estiment en bonne santé ou en très bonne santé a baissé par rapport à mars 2020 (passant de 78% à 73%). Un quart des adultes se perçoivent ainsi comme n’étant pas complètement en bonne santé ou même malades. L’évolution de la perception de soi des jeunes adultes est frappante. Depuis l’enquête de 2020, la part des personnes qui se considèrent comme pas tout à fait en bonne santé, voire malades, a augmenté, passant de 16% à 26%. Ce changement significatif montre que cette année de crise a constitué un fardeau direct ou indirect pour la santé de nombreux jeunes adultes. La pandémie a eu une incidence différente sur la situation physique des jeunes et des moins jeunes. En effet, les personnes de plus de 60 ans n’ont pris en moyenne qu’un kilo, tandis que les personnes de moins de 50 ans ont pris 2,5 kilos. Le temps supplémentaire passé à la maison en raison de la crise a également conduit à une consommation légèrement plus élevée d’alcool par rapport à avant la crise. Le tabagisme a également augmenté.

Les jeunes femmes se sentent plus vulnérables psychologiquement

L’aspect mental joue un rôle important pour la santé : 15% des personnes interrogées indiquent qu’elles vont toujours bien, et 59% estiment que leur bien-être psychique est bon la plupart du temps. Il reste donc près d’un quart de personnes qui affirment que leur état émotionnel est «couci-couça» ou «pire». La proportion de personnes avec des troubles psychiques est de 32% pour les femmes et de 20% pour les hommes. En plus de cette différence liée au genre, il y a une différence liée à l’âge. En effet, 38% des 18 à 35 ans affirment qu’ils vont «couci-couça». La situation est préoccupante pour les jeunes femmes de moins de 30 ans. La moitié d’entre elles décrivent leur état psychique comme étant perturbé, voire pire.

La pandémie renforce le psychisme des robustes

Toutefois, la pandémie ne s’est pas seulement répercutée négativement sur la santé mentale de la population. Au cours des seize derniers mois, 28% des adultes en Suisse ont augmenté leur résilience face aux situations de crise. Il s’agit la plupart du temps de personnes qui se sentent en bonne santé psychique. Les personnes en bonne santé indiquent plus souvent que leur capacité de résistance a augmenté et que leur joie de vivre a été stimulée. En revanche, la majorité de ceux qui ne vont pas bien souffrent des conséquences de la pandémie : près de la moitié d’entre eux font état d’humeur dépressive et d’une solitude accrue. Mais de fortes angoisses et un sentiment de désespoir sont aussi plus fréquents. Le seul effet positif prédominant dans ce groupe est la réduction du stress et de la pression.

Les effets négatifs sont les plus fréquents chez les jeunes. Pour 38% d’entre eux, la pandémie de coronavirus a renforcé leur solitude. Près d’un tiers des 18 à 35 ans déclarent avoir une humeur dépressive, et un peu plus d’un cinquième des personnes de cette tranche d’âge ont connu une aggravation de leur état d’anxiété. Les résultats montrent que ce sont les personnes qui ne vont pas bien et les jeunes qui souffrent le plus des conséquences psychiques de la pandémie. Le fossé entre les robustes et les moins robustes sur le plan psychique s’est creusé.

Manque de compréhen­sion face aux personnes malades et pression liée à la performance

Depuis le début de la pandémie, les questions de santé dominent le débat public. Néanmoins, l’impression de se heurter à un manque de compréhension face à la maladie a fortement augmenté, en particulier chez les jeunes adultes. La moitié d’entre eux disent avoir déjà caché une maladie. C’est surtout pour les maladies psychiques qu’on s’attend à un manque de compréhension. On l’explique par la pression ressentie concernant la performance et la santé. Plus de la moitié des personnes interrogées et près des trois quarts des 18 à 35 ans se sentent sous pression pour être toujours en bonne santé et performants.

Disposition à se faire vacciner et vaccino-sceptiques

Près de 60% des personnes interrogées affirment que la pandémie n’a pas influencé leur disposition générale à se faire vacciner. Pour une personne sur cinq, la disposition à se faire vacciner a augmenté, tandis que pour la même proportion de personnes environ, elle a diminué. La disposition à se faire vacciner a plutôt augmenté chez les plus de 65 ans, tandis qu’elle a diminué en particulier chez les jeunes. Dans l’ensemble, les personnes qui ne se font pas vacciner contre le COVID-19 s’estiment en meilleure santé que celles qui l’ont déjà été ou qui souhaiteraient le faire au plus vite. Il semble que la perception que l’on a de soi contribue à réduire la propension à se faire vacciner. De plus, 78% des personnes qui ne souhaitent pas se faire vacciner contre le COVID-19 pensent que le risque de COVID long est exagéré dans le débat public. Les personnes critiques envers le vaccin contre le COVID-19 attribuent une influence particulièrement grande à l’état d’esprit comme facteur d’influence sur la santé et la maladie.

La qualité de vie plus importante qu’une vie aussi longue que possible

L’étude montre que près de 80% des personnes interrogées pensent qu’une vie plus courte mais en bonne santé est plus souhaitable qu’une vie plus longue, mais avec des restrictions. Cependant, avec l’âge, l’incertitude quant à la variante préférée augmente. La proportion de personnes qui estiment que, dans le domaine de la santé, on se concentre trop sur des mesures onéreuses visant à augmenter l’espérance de vie au lieu de mesures visant à améliorer la qualité de vie a nettement augmenté. Une nette majorité de 58% est aujourd’hui de cet avis. En mars 2020, ce chiffre n’était que de 48%.

Plus de transparence et plus de numérique souhaités

La confiance dans le système de santé suisse reste élevée. Etonnamment toutefois, la confiance dans la qualité du personnel médical est un peu plus basse qu’avant la pandémie (à 65%, baisse de 5%). La confiance dans l’information / la transparence a elle aussi quelque peu diminué (25%, baisse de 5%), ainsi que la confiance dans les procédures administratives (14%, baisse de 3%). En ce qui concerne les processus administratifs notamment, on espère que la majorité des améliorations seront apportées par une numérisation renforcée dans le domaine de la santé.

Le dossier électronique du patient et l’ordonnance électronique sont largement soutenus par la population (resp. 76% et 72%). Respectivement 52% et 45% des personnes sondées soutiennent (plutôt) l’abandon des soins stationnaires vers la prise en charge numérique à domicile et l’analyse systématique de données de santé.

Contact Sotomo

Michael Hermann, directeur de l’étude Sotomo Téléphone 076 576 74 48

Pour plus d’informations

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Source: https://www.css.ch/fr/a-propos-de-css/portrait/medias-publications/medias/communiques-de-presse/etude-sant%C3%A9-css-2021%20.html

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